Vladimir Kara fait parfois du « Live Painting ». Armé de ses couleurs et sous les yeux de son public il dessine en peu de temps une scène que chacun voit naitre sous son pinceau. Ainsi, lors de l’inauguration des nouveaux locaux de Tsar Voyages en octobre 2019, pendant la durée d’un mini-concert, on l’a vu peindre en direct le petit orchestre de jazz qui animait notre événement. Sous le regard des spectateurs impressionnés, les trois musiciens et leurs instruments, brossés à grand traits, à la fois schématiques et très identifiables se sont installés dans son carré de toile.
Vladimir Kara est un peintre figuratif. C’est un choix qu’il a fait assez tôt et qu’il revendique « J’habite dans le XXIe siècle, mais je suis convaincu que la peinture figurative reste d’actualité car elle est pour moi vitale », déclare-t-il. Pour autant, ses œuvres sont bien loin d'une reproduction pompière ou photographique de la réalité. Elles sont peuplées d’objets et surtout de personnages stylisés, souvent contemplatifs et énigmatiques présentés dans le décor succin de fonds vides ou abstraits.
Les tableaux de cet artiste russe installé en France depuis 1985 ont été exposés dans de nombreux lieux, comme le Palazzo Lenzi à Florence, le Musée MOCA à Pékin, le Musée Cocteau à Villefranche sur mer et dans de prestigieuses galeries, à New York, la Haye, Genève ou Berlin. Plusieurs de ses tableaux appartiennent à différentes collections privées et institutions culturelles françaises dont l’Alliance française de Paris et La Grande Loge de France.A Paris, malgré la pandémie, ses œuvres sont exposées à paris, notamment à la galerie Saphir, dans le 3e arrondissement.
Certains experts ont décrit son travail comme la rencontre entre l’exaltation d’un Cézanne et l’austérité des cubistes, avec une attirance pour le symbolisme d’un Chagall, le tout dans le cadre visuel de l’avant-garde russe du début du XXe siècle… « Dans les compositions de Vladimir Kara dominent la lisibilité et la concision." Analyse le critique M. Grumbarch. "Il y règne une volonté d'ascèse que traduisent l'épaisseur de la matière, la brutalité de la touche et le nombre réduit de teintes utilisées. Vladimir Kara associe le dessin de surface et la recherche de volume. L’effet obtenu suggère le graffiti, la fresque, le bas-relief ou la sculpture… ».
L'artiste, lui, ne se livre pas facilement sur ses modèles et influences. "Dans une importante partie de mon œuvre, je cherche à mettre en lumière la manière dont les sujets mythologiques et bibliques – toujours contemporains – sont construits en reposant aujourd'hui les questions éternelles.» explique-t-il. A la fois secret et joyeux, Vladimir Karai souligne à point la peintre est essentielle pour lui : « A partir de l’âge de 15 ans, j’ai compris que le langage pictural pouvait, seul, me permettre de dialoguer avec le monde extérieur». Depuis, il s’efforce de peindre presque tous les jours et insiste sur l’importance du travail préparatoire : « Je viens d’une école assez classique, explique ce diplômé de l’école des Beaux-Arts de Moscou. C'est pourquoi avant de faire un tableau, je fais plusieurs croquis, je cherche des compositions. C’est un vrai travail de préparation qui me permet, quand j’approche enfin le tableau, de me sentir libre grâce à la maîtrise de la profondeur de l’espace que j’ai trouvée avant ».
Cet important travail de repérage, de dessins et de croquis, c’est une partie de ce qu’il transmet à ses élèves dans les différents cours et ateliers que ce membre de La Palette Russe anime en France. C’est aussi ce qu’il va proposer aux voyageurs qui exploreront avec lui Saint-Pétersbourg lors du futur voyage « Peindre et Voyager ». "Nous allons peindre une partie de la journée les monuments et les lumières de Saint-Pétersbourg. Nous visiterons aussi des musées inspirants et rencontrerons des artistes locaux sur leur lieu de travail. Ce sera un grand moment d'échange, par la peinture, entre la France et la Russie".
Site de l'artiste : https://www.artkara.com
Vladimir KARA, peintre de La Palette Russe.jpg
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